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Les gentils "Beatles" et les méchants "Rolling Stones"?..

Очередной выпуск моего авторского Блога. 
Parlons des nombreux préjugés et stéréotypes qui sont fermement ancrés dans nos têtes

Блог #48 | Notre classement des idées fausses connues

 

Блог #48. Les gentils Beatles. Фотка от MatchFixingBet.Ru

 

Parlez-vous le préjugé?

 

Dans Histoire des préjugés, une armada d’historiens braque les projecteurs sur ces idées reçues aussi sottes que fausses. Des clichés dont l’origine se perd dans l’histoire du langage et des mentalités.

 

Parler, c’est slalomer entre les stéréotypes
et les idées reçues. C’est essayer de garder
l’échange la tête au-dessus de la surface
de la bêtise car personne n’est à l’abri
d’un préjugé placé comme un pétard
dans la conversation. Pour radiogra-
phier ce paysage mental dans lequel
nous évoluons et pour traquer le voca-
bulaire malheureux, une quarantaine d’historiens
raconte l’évolution des préjugés. Promenade au pays
des insultes, de l’offense et de l’ignorance, Histoire
des préjugés désigne notre peur de l’autre et notre
penchant à exclure celui qui ne nous ressemble pas.

L’ouvrage se penche donc sur ces idées préconçues
qui ont fait le bonheur des discussions de bistrots et
continuent à vivre une belle carrière sur les réseaux
sociaux. “Les roux sont faux et sentent mauvais.” “Le
Chinois sont fourbes.” “Les femmes sont hystériques.”

“Les Allemands sont des ploucs.” “L’art contemporain
n’est pas vraiment de l’art.” “Les réfugiés profitent du
système.” Et ainsi de suite, dans un long cortège
d’absurdités qui feraient rire si elles n’étaient pas si
tenaces. “Nous sommes pourtant à un moment où les
préjugés sont de moins en moins verbalisés, explique
Xavier Mauduit, qui a supervisé le chantier avec
Jeanne Guérout. La construction sémantique du pré-
jugé a changé. Il y a quelques années, on disait
“la femme est hystérique” ou “toutes les femmes sont hys-
tériques”. Aujourd’hui, plus personne n’ose dire ça, en
revanche, on dira “sachez garder vos nerfs, madame”.

En fait c’est le même préjugé. Dans notre société, tous les
préjugés sont là mais ne sont plus toujours dits…”
Cette mécanique du mot retenu correspond à cette
idée actuelle selon laquelle “on ne peut plus rien
dire” au risque de froisser une minorité qui passerait
par là. “Néanmoins, rebondit Jeanne Guérout, grâce
aux réseaux sociaux, on ne s’est jamais autant
exprimé. Tout le monde passe son temps à donner son
avis sur tout, tout le monde est expert de tout, et la
parole parfois violente favorise le recours aux préjugés.”

L’un des dommages collatéraux de la circulation des
préjugés aujourd’hui, c’est qu’ils nourrissent des
courants d’idées populistes. “Les préjugés ont une
force inédite: ils n’ont pas de date de naissance, précise
Xavier Mauduit. On ne sait pas trop d’où ils vien-
nent. Ils sont anciens, on pense qu’ils relèvent du bon
sens et semblent dire “c’est comme ça depuis tou-
jours”. Dès lors, dans un discours politique qui cherche
à manipuler, si vous évoquez cet aspect latent et incons-
cient du préjugé, vous titillez une chose qui renforce la
prétendue véracité du propos.” Mais même si l’origine
des stéréotypes se perd dans la nuit des temps,
l’ouvrage montre quand même qu’on peut retrouver
leur trace dans l’histoire de la pensée.

 

Блог #48. Les méchants Rolling Stones. Фотка от MatchFixingBet.Ru

 

D’Hippocrate au rap

 

“Le préjugé est une construction sociale et un objet
d’histoire, commente Jeanne Guérout. Il naît dans un
contexte de domination et veut stigmatiser celui qui
inquiète, celui qu’on veut écarter. Et ça, on peut le repé-
rer dans l’histoire et trouver, sinon l’origine, la première
citation. Exemple, la première référence à l’Allemand
qui serait un grossier plouc, on la trouve chez Tacite. La
femme hystérique, on en trouve les premières traces chez
Hippocrate qui affirme que “toute la femme est dans
l’utérus”. Mais en racontant l’évolution du préjugé, on
remarque qu’il y a des périodes où il s’atténue et d’autres
où il revient en force.” Et Xavier Mauduit de renché-
rir: “Les préjugés dont on parle dans le livre ont tous un
écho contemporain, ils sont toujours actifs. D’autres en
effet dorment mais le jour où une rivalité entre deux
groupes naîtra, ils pourront être réveillés. Durant l’épi-
démie de Covid, on a vu resurgir de vieux arguments
contre les vaccins et des préjugés sur les Asiatiques.

Mais déconstruire les préjugés, c’est aussi prendre à
bras-le-corps les tabous qu’ils véhiculent. Et le chan-
tier a été supervisé sans tenir compte de la dimension
politiquement correcte que le sujet devrait faire
surgir en garde-fou. “La seule réflexion qu’on a eue,
précise Xavier Mauduit, concerne la formulation des
préjugés en titres de chapitres. Nous voulions les utiliser
tels qu’ils sont prononcés dans la vie et sans guillemets.
Nous ne voulions pas faire de cancel culture, mais nous
savions que notre démarche ne passerait peut-être pas
dans les pays anglo-saxons aujourd’hui.”

Avec cette réaction linguistique supplémentaire qui
consiste à vider un terme injurieux de sa portée
négative et à se le rapproprier. “Parfois, un groupe stig-
matisé s’empare de l’insulte pour la retourner, explique
Jeanne Guérout. Je pense notamment aux écrivains
Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor et à tous les
représentants du mouvement de la négritude: “Si on
nous a traités de nègres, reprenons à notre compte le
mot nègre”. C’est ce qu’on entend par exemple, dans le
rap américain.”

***

“Un discours politique qui
joue de l’aspect inconscient
du préjugé titille une chose
qui renforce la prétendue
véracité du propos.”

***

 

Блог #48. Parlez-vous le préjugé?. Фотка от MatchFixingBet.Ru

 

Notre top 3

Les gentils Beatles et les méchants Rolling Stones: intox et préjugé.
Les Beatles sont bien élevés, et les Rolling Stones sont des voyous.
Le critique rock Michka Assayas déconstruit cette idée qui a traversé l’histoire de la pop
culture, expliquant que “rien n’est plus faux” et pointant Brian Epstein, manager des Beatles,
responsable de cette image de “boy band” sur laquelle il a lancé le groupe.

La gastronomie est une affaire d’hommes.
Historien, Florent Quellier démontre qu’au fil des siècles les femmes ont été victimes d’une
dévalorisation de leurs talents en cuisine et en œnologie, convoquant carrément l’image des
menstrues qui, aujourd’hui encore, font que “les femmes indisposées ne sont pas toujours les
bienvenues dans les caves”.

Les belles-mères, toutes des peaux de vache.
Spécialiste de l’histoire des femmes, Yannick Ripa remonte aux origines de la “belle-mère peau
de vache”, héroïne de blagues sexistes, et nous ramène en Mésopotamie où elle est “un person-
nage central de la socialisation familiale (…) qu’il faut amadouer”.

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